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dimanche 12 mars 2017

Retour de la soirée "quand l'abattage vient à la ferme"

Le 24 février dernier, Stéphane Dinard, du Collectif Quand l'abattoir vient à la ferme, était invité par le Collectif Causerie Populaire et le Collectif Court Circuit (que de collectifs...) pour aborder le vaste sujet des conditions d'abattage des bêtes que nous mangeons.
Voici un petit résumé rédigé par Fred Signoret, l'un de nos producteurs de viande bovine

Nous étions 44. C'était une belle soirée.
Sébastien, du groupe des Causeries Populaires, nous a fait une introduction politico anarchiste, pour nous inhabituelle. Une animation de soirée appréciée grâce à un témoignage fort de Stéphane Dinard, des lectures de textes de travailleurs des abattoirs par le public, des petites vidéos et une distribution de la parole respectée.

Plusieurs éleveurs se sont déplacés, dont certains des Herbiers ou de Loire Atlantique.

Un éleveur de St Hilaire de Riez, en dehors de nos réseaux habituels, est venu grâce à une info via un partage Facebook. Il a trouvé la soirée très intéressante et souhaiterait être informé si il y a d'autres dates. Laurent m'a confié qu'il est d'accord avec notre principe de petites fermes un peu partout bien que lui soit dans un autre système. Il m'a également dit qu'il a été chauffeur pour la COVIA et stagiaire à l'abattoir de Challans et qu'il ressent la question de la souffrance animale comme quelque chose d'important. Il m'a dit son émotion d'emmener une vache meneuse du troupeau depuis plusieurs années à l'abattoir.

Stéphane Dinard est un garçon très agréable, il a présenté la situation avec beaucoup de simplicité et d'humanité, sans prétention au regard du rôle considérable qu'il joue en tant que pionnier de la désobéissance civile sur ce sujet.

Christian Drouin, de la Confédération Paysanne, et Ghislain Pageot, pour le GAB 44, ont exprimé la situation des groupes d'éleveurs qui s'organisent localement.

Avec la participation toujours enthousiaste de plusieurs consommateurs du collectif court circuit, la conclusion de la soirée, c'est :

- qu'il faudra être nombreux pour faire évoluer la réglementation française pour obtenir l'autorisation de réaliser l'abattage au pâturage comme en Suède ou en Suisse.

- Etre vigilants pour que les solutions proposées ne soient pas aussi pénalisantes pour les animaux et source de dépendance des éleveurs vis à vis des financiers (on veut des outils simples, à notre portée).

- Assurer un soutien fidèle des consommateurs citoyens vis à vis de cette démarche (une campagne de soutien a été lancée sur le site du collectif "Quand l'abattoir vient à la ferme" pour soutenir Stéphane qui a pris beaucoup de risques en médiatisant ses pratiques illégales pour faire progresser l'intérêt général).

- Que les éleveurs intéressés par cette amélioration se manifestent nombreux auprès du collectif et des autorités.

On a fini la soirée en mangeant les rillettes d'oies de Ludivine, de la tomme du Marais Champs, du pain de Valérie et Christophe, de la bière de La Petite Ramonière et une petite folie exotique de Bourgueuil.
Stéphane nous a dit la chance que nous avons d'être un groupe si soudé dans un petit territoire et s'en est retourné vers sa Dordogne, ses vaches Dexter et ses cochons gascons.


Merci Stéphane et merci Sébastien.

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